Le ministre des Affaires religieuses a rencontré des Salafistes dans une mosquée à Jendouba (nord-ouest). Et les a appelés à arrêter d’accuser les gens de mécréance.


Si Noureddine El Khademi, ministre des Affaires religieuses, a fait le déplacement, samedi, jusqu’à Jendouba pour appeler les Salafistes à mieux maîtriser leurs sciences théologiques et à ne pas accuser les gens de mécréance. C’est que ces derniers n’ont pas voulu se soumettre à la loi et veulent imposer la leur en multipliant les actions coups de poing.

«Les accusations de mécréance risquent de déstabiliser la société alors que nous avons une même religion», a expliqué M. El-Khademi dans un débat avec des Salafistes rencontrés à la mosquée de la Cité Ezzouhour à Jendouba. Et d’ajouter que «la Tunisie a un besoin urgent d’unité et de cohésion en cette étape».

Des sessions de formation pour les prédicateurs

M. El-Khademi a notamment annoncé un projet du ministère pour organiser des sessions de formation au profit des prédicateurs afin «de les aider à enrichir le contenu des conférences qu’ils présentent».

Les Salafistes, qui occupent depuis quelques temps des mosquées à Jendouba (et qui ont des altercations régulières avec les forces de l’ordre et de l’armée), vont-ils se montrer coopératifs et arrêter leur manège qui commence à lasser leurs compatriotes ?

Profitant de sa visite dans cette région, le ministre a notamment annoncé, lors d’une «Conférence régionale des cadres religieux du nord-ouest», que des prédicateurs seront également affectés dans les régions «pour mieux faire connaître les préceptes de la religion islamique, particulièrement les valeurs de tolérance et de modération entre les différentes composantes de la société», a-t-il précisé.

I. B. (avec Tap)

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