Un rassemblement massif aura lieu, mercredi, devant la faculté de la Manouba. Pour faire «dégager» le doyen Habib Kazdhaghli. C’est l’appel lancé par des salafistes sur les réseaux sociaux.


Ils s’invitent les uns et les autres pour venir nombreux de toutes les régions et faire face au doyen qui leur fait le bras de fer. Non contents des sanctions contre des sit-iners et des niqabées de leur famille idéologique, et irrités par la plainte déposée, mardi, par M. Kazdaghli, ils veulent faire pression et passer au dessus de la loi.

La colère monte d’un cran

L’épisode du feuilleton des salafistes à la fac continue. Pour le prochain, pas de surprise : c’est de la redondance dans le texte. Nous allons avoir droit à un spectacle bien meublé et haut en couleurs. Un cortège de barbus et autres en qamis afghan pour les hommes et en drapé noir de deuil pour les femmes, avec drapeaux noirs, blancs ou verts estampillés de versets coraniques indéchiffrables, ainsi qu’à des slogans de colère. Contre tous ceux qui ne partagent pas avec eux leur idéologie. Quant à la loi, eux, ils s’en moquent royalement. Ils ont la leur et ils veulent l’imposer à tout prix. Il y a deux jours, l’un des étudiants déféré vendredi devant le conseil de discipline et qui a été sanctionné (arrêt d’une année d’université) a dit que le combat va continuer. De son côté, le ministre des Affaires religieuses est en train de multiplier les discours pour ramener les salafistes extrémistes à la raison. Et pour qu’ils apprennent le vrai texte de l’islam, celui de la tolérance.

I.B.