«Si je suis élu, je soutiendrais la procédure de restitution au peuple tunisien des biens mal acquis de Ben Ali», déclare François Hollande au magazine ‘‘00216’’.


François Hollande, candidat PS à la prochaine élection présidentielle en France et favori des sondages a donné une interview au magazine ‘‘00216’’ où il présente les grandes lignes de son programme d’immigration et de sa politique pour le monde arabe. Sans surprise, sa position marque dans ce domaine une rupture notoire avec la politique et les positions défendues par le président sortant et son principal concurrent, Nicolas Sarkozy.

Concernant la politique arabe de la France, qui a été marquée par une grande proximité avec les dictateurs El Hassad, Kadhafi, Moubarak et Ben Ali…, François Hollande juge que cette politique a trahi les valeurs et idéaux de la France. « Rien ne justifie le soutien à des régimes liberticides et dictatoriaux… je m’emploierai à reconstruire nos relations sur des bases nouvelles, à la hauteur du changement historique que représente le printemps arabe. Je souhaite que la Méditerranée soit réaffirmée, en lien avec nos partenaires européens, comme l’une des grandes priorités de la politique étrangère de la France», promet-il.

Il rappelle que la politique doit être au service de la justice. C’est ainsi qu’il s’engage (s’il est élu) à soutenir la procédure de restitution des biens mal acquis de Ben Ali. Cette procédure, lancée il y a un an en France, se trouve actuellement dans l’impasse. En cause : l’inertie de la justice, la crise financière qui n’incite pas les organismes financiers à la collaboration et le manque de volonté politique.

L’intégralité de l’interview est publiée sur le site ‘‘Tunisiens du Monde’’.