Les salafistes ont-ils pris conscience d’être allés trop loin dans leur mouvement à la faculté de Manouba ? Ils ont décidé d’arrêter leur mouvement sans pour autant «abandonner la défense du droit des étudiantes portant le niqab».


Lors d’un rassemblement d’étudiants et de salafistes, jeudi, devant l’entrée principale de la faculté de la Manouba, le porte-parole des salafistes Mohamed Bakhti a, en effet, indiqué qu’il a été décidé l’arrêt des troubles à la faculté sans pour autant «abandonner la défense du droit des étudiantes portant le niqab à poursuivre leurs études». Ils ont aussi décidé de soumettre cette affaire aux autorités de tutelle (le ministère de l’Enseignement supérieur) et aux organisations de la société civile appelant à écarter de son poste le doyen de la faculté.

Concernant l’affaire de l’outrage au drapeau, le porte-parole des salafistes n’a pas cru devoir présenter des excuses aux Tunisiens pour cette offense qui a suscité un fort courant de réprobation dans le pays. M. Bakhti s’est contenté d’indiquer qu’il s’agit «d’un acte isolé dont l’auteur doit assumer la responsabilité», appelant à un procès équitable pour ce dernier.

La faculté de la Manouba connaît depuis novembre 2011 des troubles en raison de l’interdiction à une étudiante portant le niqab d’entrer dans les salles de cours en application de la décision du conseil scientifique.

I. B. (avec Tap).