Parmi les 6000 mosquées du pays, 400 sont tombées, en quelques mois, dans les mains des extrémistes religieux. Ces derniers sont en train de remplacer – par la force – les imams malékites par les leurs.


Interrogé, lors de la rencontre avec les médias, vendredi au palais du Gouvernement à la Kasbah, à Tunis, à propos des musulmans chiites dont le nombre s’accroit en Tunisie, Noureddine Al Khadimi, ministre des Affaires religieuses, a dit que «400 mosquées sont tombées dans les mains des Salafistes extrémistes». Mais le nombre de ces mosquées «est en train de se réduire», a-t-il ajouté. Et de préciser que le ministère est en train de mettre en place une stratégie pour la nomination des prédicateurs.

«Les Tunisiens appartiennent à la doctrine malékite et nous n’allons accepter aucun autre ‘‘madhab’’ (doctrine). Ni les rites des chiites ni ceux d’‘‘ettabchir’’ (prosélytisme chrétien, Ndlr). Dorénavant, les imams seront des diplômés de sciences théologiques (ou d’un diplôme équivalent) et choisis, en plus de leurs compétences, parmi ceux qui jouissent d’une popularité et d’une moralité dans les quartiers», a-t-il rassuré les Tunisiens qui ne peuvent plus fréquenter les mosquées de leur quartier à cause de nouveaux discours extrémistes qui y sont proférés par des prédicateurs pyromanes.

«Ceci est le résultat du vide existant jusque là. N’oubliez pas aussi qu’on est dans une période délicate, mais avec le temps et la multiplication des colloques religieux et du renforcement de la citoyenneté, les mosquées vont reprendre leur prêche habituelle, celui de l’islam modéré», a rassuré le ministre.

Z. A.