C’est ce qui circule sur les réseaux sociaux : les assassins seraient trois hommes d’un groupe salafiste jihadiste. Mais l’information serait tenue secrète par le gouvernement.


Rien n’est donc encore officiellement confirmé. Mais selon les internautes, la Brigade anticriminelle de Gorjani (Tunis) aurait arrêté 3 hommes. Deux originaires de la délégation Aouled Echamekh (dans le gouvernorat de Mahdia), et plus précisément de Aouled Amor (de la région d’Aouled Bouzid), un patelin «tombé aux mains de salafistes et devenu un émirat depuis peu». Le 3e est de Sidi Ali Ben Aoun.

Selon la même source : le ministre de l’Intérieur a ordonné de mener l’enquête dans la discrétion la plus absolue. Mais selon les réseaux sociaux, ces informations ont filtré et ne sont donc pas encore officielles. Il faut donc les prendre avec les réserves d’usage.

Dimanche à l’aube, alors que la victime, Lotfi Kallel, se dirigeait à la mosquée pour faire la prière d’El Fajr au quartier Montplaisir, au centre-ville de Tunis, des individus l’ont poignardé jusqu’à la mort avant de prendre la fuite.

Lundi, l’imam et prédicateur a été inhumé au cimetière du Jellaz.

Dès l’assassinat de Lotfi Kallel, le ministère public a ordonné tout de suite l’ouverture d’une enquête judicaire afin d’arrêter les meurtriers au plus vite. Dimanche, le jour de l’assassinat de Lotfi Kallel, sur une vidéo, sa sœur tout en pleurs, a notamment déclaré que son frère avait des relations avec Ali Trabelsi, ancien préfet (et qui selon elle n’a aucun lien d’appartenance avec les Trabelsi de Ben Ali) et qu’il connaissait des agents de la sécurité qui peuvent témoigner sur sa bonne conduite. Tout comme les voisins de son quartier et tous ceux qui l’ont côtoyé de son vivant soit dans les mosquées soit dans le quartier de Montplaisir où il habitait.

Z. A.