Il a fallu attendre 14 mois pour que le président français, en pleine campagne présidentielle, avoue avoir commis l’erreur de son quinquennat en ne voyant pas venir la révolution tunisienne.


A la question posée à Nicolas Sarkozy mercredi 14 mars matin par la radio française Europe 1 de savoir quelle fut la plus grande erreur de son quinquennat à la tête de la France, Nicolas Sarkozy a répondu : «Sans doute de ne pas avoir vu venir la révolution du jasmin et ce n’est pas une consolation que personne ne l’ait vue venir.»

A deux mois de l’échéance présidentielle, alors que les sondages sont serrés et que chaque voix compte, est-ce un clin d’œil de contrition fait à l’électorat franco-tunisien ou une réelle déception d’avoir été largement dépassé par la géopolitique nord-africaine et notamment tunisienne que Sarkozy croyait pourtant bien connaître ?

Jamel Dridi