Le district de la sécurité nationale de Sousse a annoncé l’arrestation, mercredi matin, de Kaïs Ben Ali, le neveu de l’ex-président, en fuite depuis la fuite de son oncle en Arabie saoudite, le 14 janvier 2011.


La nouvelle a été confirmée par le porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur Khaled Tarrouche.

Le directeur du district de la sécurité nationale de Sousse a précisé à l’agence Tap que Kaïs Ben Ali a été arrêté à son domicile à Kantaoui (Hammam-Sousse).

Le prévenu, sous le coup de plusieurs poursuites judiciaires, est parvenu à se dérober aux yeux des forces de l’ordre pendant près de 14 mois. Il a dû bénéficier de l’aide de certaines personnes dans la région pour pouvoir rester libre aussi longtemps.

Dernière apparition de Kaïs Ben Ali, le 29 janvier 2011, quinze jours après la fuite de l’ex-président, sur la chaîne France 24, pour annoncer qu’il était vivant et libre. La chaîne d’information française n’a pas indiqué où l’interview avec l’intéressé avait été réalisée.

Outre une pile d’affaires de corruption et de malversations de toutes sortes, Kaïs Ben Ali est poursuivi dans l’affaire dite des «martyrs de Ouerdanine» (littoral centre-est).

Les familles de ces victimes avaient, en effet, déposé une plainte, en mai 2011, auprès du juge d’instruction du tribunal de première instance de Sousse, contre Zine El Abidine Ben Ali, son neveu Kaïs Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi. Ces derniers sont accusés de complot contre la sûreté intérieure de l’Etat, incitation de gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien.

L’affaire remonte à la nuit du 15 au 16 janvier 2011. Des jeunes de Ouerdanine, qui ont tenté d’arrêter un cortège de voitures transférant Kaïs Ben Ali d’une cachette à une autre dans la région du Sahel, ont essuyé des tirs d’armes à feu. Quatre d’entre eux sont morts et d’autres ont été blessés.

Kaïs Ben Ali fait partie de la liste dressée en vertu du décret-Loi portant saisie des avoirs et des biens mobiliers et immobiliers appartenant à 110 personnes parmi les anciens dirigeants, leurs parents et leurs associés.

Imed Bahri

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