Depuis des semaines, des atteintes au sacré et des violations de symboles de l’Etat se multiplient. Le président de la République en est sérieusement préoccupé.
Et il y a de quoi. Car, ces actes répétés sont, selon Moncef Marzouki, des «tentatives de semer la discorde et de diviser la société».
Selon son porte-parole, «la présidence de la République suit avec inquiétude et consternation la série de violations répétées du sacré et des symboles de l’identité et de l’unité nationale». Dans sa déclaration, la présidence accuse «des parties qui ne veulent aucun bien pour le pays» d’être derrière ces agressions, sans nommer ces parties.
Citant en particulier la profanation du Coran à Ben Guerdane (sud) et de la Mosquée Al-Fath à Tunis, la déclaration de la présidence regrette que ces incidents se produisent à l’heure où le pays s’engage dans une phase de construction et de rétablissement de la paix et de la sécurité pour impulser l’économie, l’investissement et l’emploi.
«Ces actes visent à créer des dissensions et à diviser et opposer le peuple sur des questions résolues d’avance comme l’identité, la sacralité du drapeau national et le caractère intouchable des symboles du sacré», ajoute la déclaration.
Par ailleurs, la présidence «condamne vivement» ces comportements qui «cherchent à ébranler l’unité du peuple par le biais de la foi» et appelle les autorités sécuritaires et judiciaires à prendre des mesures strictes pour lutter contre toute atteinte au sacré et aux symboles de la patrie.
Elle appelle également les politiques et la société civile à s’unir contre ces crimes et à œuvrer pour la protection des libertés et la préservation de l’unité nationale.
Le gouvernement Hamadi jebali, qui est resté jusque là sourd aux appels des Tunisiens à arrêter et à faire juger les auteurs des actes provocateurs, va-t-il enfin bouger pour répondre à l’appel présidentiel ?
I. B. (avec Tap).