Celui qui aurait fait 7 morts à Toulouse (sud de la France), serait français d'origine algérienne, qui «a des attaches avec des personnes qui se réclament du salafisme et du djihadisme».


C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, mardi lors d’un point de presse nocturne, au sujet du suspect dans les tueries dans la banlieue toulousaine (sud de la France).

«Il a été, rapporte l’agence Reuters, localisé».

Le suspect piégé par son scooter et son adresse IP

L’homme s’appelle Mohamed Merah est français d’origine algérienne et se revendique d’Al-Qaïda. Il a 24 ans, est connu par les services de la police et aurait effectué plusieurs séjours en Afghanistan et au Pakistan. Son frère serait entendu dans un lieu distinct. Sa petite amie a été arrêtée, quant à sa mère, elle a refusé d’entrer en contact avec son fils.

Comment Mohamed Merah a-t-il été neutralisé ? Selon plusieurs sources, le suspect aurait laissé des traces, grâce à l’adresse IP de l’ordinateur de son frère, ainsi qu’à une enquête chez les concessionnaires de mobylettes de la marque Yamaha. Ces deux principales pistes ont conduit la police, mardi, jusqu’à chez lui pour le neutraliser. «Tout est fait pour qu’il puisse être déféré dans les meilleures conditions devant la justice», ajoute Claude Guéant. Qui a notamment précisé que Mohamed Merah a échangé des coups de feu avec la police qui a tenté de négocier. Selon la même source, 3 policiers du Raid ont été blessés et l’immeuble où se trouvait le présumé tueur est en cours d’évacuation. «L’objectif est de l’interpeler vivant… L’individu parle beaucoup. Il dit avoir voulu venger les enfants palestiniens en même temps que d’avoir voulu s’en prendre à l’armée française», a précisé le ministre.

Un cadeau inespéré pour Sarkozy

Après le meurtre, lundi, d’un rabbin et de 3 enfants dans une école juive de Toulouse, et 3 militaires d’origine maghrébine (l’un à Toulouse et 2 à Montauban) ainsi qu’un blessé grave d’origine antillaise, la semaine dernière, selon le même mode d’emploi, une gigantesque opération a été menée pour chasser l’homme à scooter qui vise ses victimes à la tête.

A voir l’origine et les confessions des victimes, la piste de l’extrême droite a été au départ privilégiée. Le sud-ouest de l’Hexagone, selon toujours la même source, a été placé sous haute surveillance avec un dispositif «Vigipirate écarlate».

Maintenant que l’identité du suspect a été révélée, ça va faire très chaud en cette période électorale française, en remettant la question de l’immigration et de la sécurité au cœur du débat. Au grand bonheur de Nicolas Sarkozy, qui veut rempiler pour un second mandat à l’Elysée.

Z. A.