Nous avons reçu de M. l’ambassadeur du Canada à Tunis un rectificatif à propos de notre article ‘‘Les dessous de la visite de Ben Salem et Abbou au Canada’’. Nous le reproduisons in-extenso.
«A titre d’ambassadeur du Canada en Tunisie, j’aimerais commenter l’article que vous avez publié le 9 mars dernier et intitulé ‘‘Les dessous de la visite de Ben Salem et Abbou au Canada’’. A ma grande surprise, des renseignements inexacts ont été publiés, et j’aimerais les rectifier.
L’article de Kapitalis nous apprend que, selon M. Nehrou Arbi, Consul de Tunisie à Montréal, «une invitation aurait été émise par l’ambassadeur du Canada en Tunisie» à des responsables tunisiens. Cette information n’a aucun fondement et je tiens à préciser que je n’avais aucune information à propos d’une telle visite avant de l’apprendre par votre site web.
En ce moment si important pour la réussite de la transition démocratique dans votre pays, et dans lequel le rôle et le professionnalisme des médias est indispensable il aurait été judicieux que votre journaliste se renseigne auprès de notre ambassade afin de vérifier l’exactitude des informations données par le Consulat de Tunisie à Montréal, conformément à la déontologie du métier de la presse.»
L’ambassadeur,
Ariel Delouya
La rédaction :
Nous remercions M. Delouya pour la rectification qu’il a apportée, tout en l’assurant de la bonne foi de notre correspondante à Montréal, qui a pris la précaution de citer l’information apportée par M. Nehrou Arbi, Consul de Tunisie au Canada, au… conditionnel. Il est vrai qu’on aurait pu faire mieux en vérifiant l’information auprès de vos services. Donc, mea culpa…
Sur un autre plan, nous relevons, dans cette réponse, des éléments intéressants (et inquiétants à la fois) pour nos compatriotes, relatifs aux méthodes de travail de l’actuel gouvernement.
Il est tout de même étonnant d’apprendre que M. l’ambassadeur du Canada en Tunisie n’ait appris la visite du ministre de l’Enseignement supérieur tunisien au Canada qu’à travers un article de Kapitalis. En temps normal, ou en d’autres temps, les choses se seraient passées sans doute autrement.
Le ministre Ben Salem s’est donc rendu au Canada en catimini. En privé. Et, surtout, au mépris des règles de la diplomatie, sachant que l’intéressé a eu, à Montréal, Québec et dans d’autres villes canadiennes, des activités publiques, qui plus est, ès qualité !