Le coup est parti. Moncef Ben Salem essaie de se rattraper, mais le mal est fait, et les habitants de Sidi Bouzid ne décolèrent pas contre le ministre qu’ils accusent d’avoir offensé leur région.


Suite à la déclaration publiée mardi par des jeunes de Sidi Bouzid, en réaction aux propos du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors d’une réunion au Canada, au sujet de la création d’établissements universitaires dans la région, le ministère (et pas le ministre auteur des propos malvenus !) affirme n’avoir aucunement l’intention de négliger ou de sous-estimer les préoccupations de la région.

L’ouverture d’établissements universitaires est une revendication légitime, ajoute le département dans un communiqué publié mercredi. Le ministère ajoute que certaines revendications ont été satisfaites à la rentrée 2012-2013, alors que d’autres demandes sont à l’étude.

L’enregistrement partagé sur les réseaux sociaux relatif aux déclarations du ministre n’a pas été diffusé dans son intégralité dans une intention malveillante de provoquer les habitants de Sidi Bouzid.

Moncef Ben Salem fait part, dans ce communiqué, de tout le respect qu’il voue aux habitants de Sidi Bouzid, regrettant le malentendu que ses propos ont pu susciter.

Trop tard, puisque qu’une marche de protestation a sillonné, mercredi, les principales artères de Sidi Bouzid suite à une séquence vidéo du ministre publiée sur Internet. Dans cet enregistrement, le ministre donne des détails sur une séance de travail tenue au ministère du Développement régional avec les habitants de Sidi Bouzid et au cours de laquelle un citoyen de la région avait menacé de s’immoler par le feu au cas où la demande d’ouverture de deux facultés dans la région n’était pas satisfaite.

Les habitants de Sidi Bouzid considèrent que dans cette vidéo le ministre ironisait sur les demandes de développement de la région.

Source : Tap.