Les familles des filles martyres de la révolution ont-elles reçu la moitié de la somme de dédommagement fixée par l’Etat pour les garçons martyrs ? Selon Samir Dilou, cette information est infondée.


A croire le ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle et porte-parole officiel du gouvernement, l’information est complètement fausse. «Hommes ou femmes reçoivent la même indemnisation», a-t-il affirmé, vendredi, sur les ondes d'Express FM. Et d’ajouter que c’est comme dans un accident de route ou autre, la loi tunisienne prévoit la même somme aux victimes, garçon ou fille.

Depuis deux jours, une information à propos d’une «ségrégation» gouvernementale entre les garçons et les filles martyr(e)s circule sur les réseaux sociaux avec son lot de commentaires et de dénonciations.

Saloua Charfi, professeur en communication politique à l’Institut de presse et des sciences de l’information et à l’université de la Manouba, a déclaré au magazine ‘‘Opinion’’ (n°6, page 56) que «chez nous, la femme hérite toujours moins que l’homme, au point que les filles tuées au cours de la révolution ont reçu la moitié du dédommagement prévu pour les hommes. C’est une honte pour la Tunisie postrévolutionnaire. Il faut également prévoir une loi ou même un principe constitutionnel interdisant tout acte, toute parole ou toute image dégradante pour les femmes».

Cette affirmation est donc totalement infondée. Ouf, l’honneur des femmes d’Ennahdha, parti au pouvoir, est sauf !

Z. A.