La promotion des relations entre l’Assemblée nationale constituante (Anc) et le Sénat français a été au centre de la visite, jeudi et vendredi, en Tunisie, d’une délégation la Commission des finances du Sénat français.


La délégation, conduite par Philippe Marini, sénateur (Ump), président de la Commission, a été reçue jeudi, au palais du Bardo, par le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar.

A l’issue de la réunion, le Sénateur Marini s’est félicité des étapes franchies par la Tunisie dans le sens de la concrétisation de la transition démocratique et de la réalisation du pluralisme politique à la faveur d’élections qualifiées de «libres et loyales», affirmant la disposition du Sénat français à instaurer les ponts de coopération et rapprochement avec l’Anc.

De son côté, M. Ben Jaâfar a fait à ses hôtes un exposé des pas accomplis en Tunisie sur la voie de la réalisation de la transition démocratique, notamment l’élection d’une constituante, qui aura pour mission d’élaborer la nouvelle constitution du pays, le choix d’un président de la république et la constitution d’un nouveau gouvernement, ainsi que la mise en place d’institutions légitimes qui adoptent dans leur travail «la transparence des transactions et la bonne gouvernance», a-t-il déclaré. Il a d’autre part, présenté la méthodologie de travail suivie par les commissions chargées de l’écriture de la nouvelle constitution, réitérant leur ouverture sur les compétences nationales et internationales pour «approfondir l’examen des volets constitutionnels, afin que la nouvelle loi fondamentale soit un texte consensuel, s’agissant notamment des questions majeures du pays à l’instar de l’identité et du type du prochain régime politique».

Le président de l’Anc a souligné en conclusion le volume des défis économiques et sociaux auxquels se trouve confrontée la Tunisie en cette étape, défis qui exigent, selon ses dires, «d’unifier toutes les potentialités du pays et de mobiliser le soutien international».

La délégation de la commission des finances au Sénat français a également été reçue, jeudi matin, par le président de la République Moncef Marzouki. Les moyens de promouvoir les relations de coopération entre la Tunisie et la France dans le domaine économique ont été au centre de la discussion.

Selon un communiqué de la présidence de la République, les membres de la délégation parlementaire française ont affirmé la volonté d’encourager les hommes d’affaires français à avoir confiance en la Tunisie, durant la phase transitoire actuelle.

Ils se sont, également, félicités que le président Marzouki ait choisi la France, après l’élection présidentielle, pour prochaine destination de ses voyages à l’étranger, dans le cadre d’une visite d’Etat. Cette visite, rappelons-le, devait se tenir dans le courant de février, mais des problèmes d’agenda des deux chefs d’Etat ont recommandé son report après la présidentielle française.

La délégation parlementaire française devait rencontrer, vendredi matin, le chef du Gouvernement Hamadi Jebali.

I. B. (avec Tap).

1- Outre Philippe Marini, sénateur (Ump), président de la Commission des finances du Sénat français, la délégation française est composée d’Yvon Collin (Rdse), vice-président, Aymeri de Montesquiou (Union centriste), vice-président, Rolland du Luart (Ump), vice-président, Jean-Vincent Place (groupe écologiste), membre, Michel Berson (groupe PS), membre, Benoît Quennedey, administrateur.