Après un mini-séjour en Allemagne (du 18 au 21 mars) où il a rencontré la communauté tunisienne à Frankfort, l’ancien Premier ministre Beji Caïd Essebsi assistera à «l’Appel de la Nation», samedi à Monastir.
525 associations, 52 partis de la mouvance centriste, libérale ou de gauche, des hommes d’affaires de renom et près de 10.000 invitations distribuées pour la conférence «Appel de la nation», qui aura lieu samedi 24 mars à Monastir dans la salle couverte Mohamed Mzali.
Un Tunisois leader des Sahéliens ?
Tout le Sahel est déjà mobilisé pour réfléchir sur «la Tunisie de demain», thème de la rencontre. L’ancien Premier ministre, qui se trouve déjà à Sousse, a rencontré vendredi dans son hôtel, plusieurs personnalités (politiques et hommes d’affaires) et mis avec eux les dernières retouches de ce méga événement. Au programme, Kahoual Rachidi fera le salut du drapeau en guise d'inauguration du meeting, un bouquet de poésies dédiées à la patrie, et le clou artistique continue avec Lotfi Bouchnaq, notre crooner, dans une chanson récente baptisée "Al Alam" (drapeau). Ensuite, tour à tour, des hommes et des femmes feront leur discours. Celui de Caïd Essebssi semble très attendu dans la région.
Le choix d’organiser cette conférence à Monastir, ville natale de Habib Bourguiba, n’est pas un hasard. L’Association nationale de la pensée bourguibienne a voulu ressusciter la pensée du premier président de la République à partir de cette ville, au cœur du Sahel. Et rassembler le plus de monde avant de faire une tournée dans les régions.
Bourguiba est mort, vive Caïd Essebsi
Ayant occupé plusieurs postes sous Bourguiba, Beji Caïd Essebssi semble le mieux placé pour parler de l’expérience de la première République. Ne se considère-t-il pas comme son meilleur hériter ?
Plusieurs hommes de l’opposition, des anciens destouriens seront présents, et on ne serait pas surpris de rencontrer parmi les participants même des Rcdistes (ayant appartenu au Rcd, parti dissous) miraculeusement convertis.
A Monastir, M. Caïd Essebsi fera son grand discours et donnera probablement un avant-goût du front politique qu’il mijote à petit feu en perspective de la prochaine campagne électorale. Dans un an.
Z. A.