Parmi les nouveaux gouverneurs nommés samedi par le ministère de l'Intérieur, Me Abdelmonêm Sahbani. Il serait «nahdhaoui» et parent de Samir Dilou, membre du gouvernement. Ce qui fait jaser sur les réseaux sociaux.
Samedi, il y a eu remaniement dans le corps des gouverneurs. Le gouverneur de Nabeul, Mohamed Imed Touibi, a été remplacé par Mahmoud Jaballah, Nabil Ferjani par Hamadi Mayara à Médenine, Hichem Fourati par Habib Sethom à Monastir, Mohamed Habib Tlijani par Abdelkader Trabelsi au Kef.
Il a été décidé aussi de mettre fin à la mission de Fethi Bdira et de le remplacer par Abdelmonêm Sahbani à Zaghouan.
Ce dernier, avocat de son état, est originaire du village d’Alhdada, de la délégation de Sejnène, gouvernorat de Bizerte. C’est un bon juriste et un homme de qualité. Rien à dire là-dessus. Sauf que certains affirment qu’il est le gendre de Samir Dilou, ministre des droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle et Porte-parole du gouvernement. Ce qui gâche tout et n’aide en rien à rehausser l’image d’un gouvernement qui, dès les premières semaines de sa prise de fonction, a succombé au démon du népotisme.
Dans l’une de ses déclarations, pour défendre la nomination de sa fille comme conseillère de Sihem Badi, ministre des Affaires de la femme et de la famille, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelawahab Maâttar (Cpr), a avoué que ce genre de pratique est courant et qu’il n’y a pas de mal à ce qu’un ministre nomme des proches dans son cabinet.
Si la parenté entre MM Sahbani et Dilou se confirme, la nomination du premier ne serait donc pas le premier – et, peut-être, pas le dernier – acte de népotisme de l’actuel gouvernement. Nous avons déjà dans le gouvernement, Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères (époux de Soumaya Ghannouchi, la fille du leader d’Ennahdha), l’avocat Habib Kheder, élu d’Ennahdha dans la Constituante et son rapporteur, qui serait lui aussi de la famille…
Ces pratiques nous rappellent celles du régime déchu et, apparemment, la leçon n’a pas été retenue.
Z. A.