L’idée de l’entrée des partis de l’opposition dans le gouvernement provisoire est une hypothèse envisagée par Moncef Marzouki, mais il y a loin de la coupe aux lèvres.


Au cours d’un dîner vendredi avec des représentants de partis représentés à l’Assemblée nationale constituante (Anc), le président de la république a proposé à certains partis de l’opposition de faire leur entrée dans le gouvernement et d’apporter ainsi leur aide en cette phase transitoire très délicate et qui requiert la participation de toutes les sensibilités à la gestion des affaires publiques.

La réponse à cette proposition, qui n’engage pour le moment que Moncef Marzouki, est venu samedi, lors du meeting de «l’Appel de la Nation», par la bouche de Néjib Chebbi, fondateur et leader du Congrès pour la République (Pdp).

Dans son discours, ce dernier a appelé, en effet, à la constitution d’un gouvernement d’union nationale dirigé par un Premier ministre compétent et formé de ministres ayant le savoir-faire nécessaire, notamment en matière économique. En d’autres termes, les partis de l’opposition sont disposés à faire partie d’un gouvernement de technocrates… qui ne soit pas dirigé par Ennahdha.

Imed Bahri