La décision du maintien de l’article 1 de la constitution tunisienne de 1959 inchangé dans la nouvelle constitution a été décidée par une majorité de 52 membres du comité constitutif du parti Ennahdha.


 Seuls 12 ou 13 membres dudit conseil ont voté pour l’instauration de la chariâ comme source unique de la nouvelle constitution, a expliqué Rached Ghannouchi, le président du parti islamiste Ennahdha, lundi, dans l’émission Midi Show de Mosaïque FM, animée par Naoufel Ouertani.

«Beaucoup de Tunisiens ne comprennent pas la chariâ. Certains en ont même peur parce qu’ils l’ignorent. Pourquoi donc tout ce débat sur la chariâ qui risque de diviser les Tunisiens en deux camps. La chariâ n’est finalement qu’une émanation de l’islam. L’essentiel est que l’islam soit cité dans le texte de la constitution comme étant la religion de l’Etat tunisien», a estimé M. Ghannouchi.

«Nous avons été élus sur la base d’un programme qui préconise le maintien de l’article 1. Nous restons donc fidèles aux promesses que nous avons faites à nos électeurs. Nous n’allons pas dire des choses pour nous faire élire et faire autre chose une fois élus», a ajouté M. Ghannouchi.

Le chef islamiste a cependant démenti l’existence de scissions au sein d’Ennahdha. «Il y a certes des débats et des divergences de points de vue, mais le parti reste toujours uni autour des décisions prises à la majorité», a-t-il expliqué.

M. Ghannouchi s’est dit également opposé à l’idée d’organiser un référendum sur l’adoption de la chariâ comme source principale de la législation. «Tous les Tunisiens sont pour la chariâ. On ne va pas leur poser la question s’ils sont pour ou contre la chariâ. On risque de diviser ainsi gravement le peuple tunisien», a-t-il expliqué.

I. B.