Suite aux appels au meurtre ciblant les Tunisiens de confession juive et les agressions sur les hommes de théâtre, dimanche à Tunis, le parti Ettakatol s’indigne et condamne. Et renouvelle sa solidarité avec toutes les minorités.


Le parti Ettakatol dénonce ces agissements et ces appels au meurtre et estime que la Tunisie a toujours été une terre de tolérance, où toutes les différences peuvent cohabiter et où les minorités ont toujours bénéficié d’un climat de paix. Et de condamner tous ceux qui ont agressé les hommes de théâtre.

«Nous considérons que cette agression est une violation de l’une des libertés fondamentales. Cette atteinte à la liberté exige de toutes les forces la mobilisation pour la défendre», note Ettakatol dans un communiqué, rendu public lundi.

La veille, des salafistes extrémistes ont manifesté à Tunis. Ils ont agressé verbalement et physiquement – jets de pierres, d’œufs, de chaussures et des bouts de fer tranchants – les comédiens qui célébraient sur les marches du Théâtre municipal de Tunis la Journée mondiale de Théâtre. Leur seul slogan : «Le peuple veut un théâtre pour tous». Ils étaient contraints de se refugier (à la demande des agents de police ne pouvant plus assurer leur sécurité) à l’intérieur du théâtre.

Les mêmes extrémistes religieux se sont déplacés jusqu’à l’Horloge agitant leurs bannières noires ou blanches, scandant des propos racistes et appelant au meurtre des citoyens de confession juive. Et appelant aussi au meurtre de l’ancien Premier ministre Beji Caïd Essebsi. Son «dernier tort»: c’est d’avoir réussi à rassembler, lors d’un méga meeting, 24 mars à Monastir, une vingtaine de milliers de personnes et plusieurs partis centristes pour constituer un front d’opposition au gouvernement.

Les agressions et les appels aux meurtres se sont déroulés à quelques mètres seulement des fils de barbelés protégeant le ministère de l’Intérieur et devant les agents de la police.

Z. A.