Moncef Marzouki, qui a participé au 23e Sommet arabe à Bagdad (29- 30 mars) a promis à une vingtaine de familles de rapatrier leurs enfants détenus en Irak. Il n’a eu la promesse que pour 4… accusés d’entrée illégale en Irak.
Pour les autres, peut-être des «microbes» (qualificatif qu’il a lui-même utilisé pour désigner les salafistes extrémistes), le président de la République devra donc repasser.
Les Irakiens, qui ont goûté aux délices du terrorisme Made In Tunisia, commis par des jeunes de chez nous, n’ont peut-être pas envie de lâcher des personnes condamnées pour des actes violents, au risque de les voir revenir après…
M. Marzouki, qui a présenté des excuses aux salafistes extrémistes pour les avoir qualifiés de «microbes», cherche peut-être, en ramenant d’Irak quelques enfants perdus du salafisme, à se racheter auprès de ce mouvement qui pèse aujourd’hui sur la vie politique dans le pays.
Pour un ex-opposant, qui commence à se plaire au Palais de Carthage, tous les moyens sont bons pour passer, dans moins d’un an, du provisoire, qui colle aujourd’hui à sa fonction, au durable auquel il pense sans doute chaque jour en se rasant. Les salafistes deviennent, il est vrai, une masse électorale non négligeable…
Pour éviter de tomber dans les travers qu’il a toujours reprochés aux chefs d’Etat arabes – il en est devenu un maintenant –, M. Marzouki devrait relire parfois… ses propres livres.
A bon entendeur…
Ridha Kéfi