Selon nos confrères du site ‘‘Tunisiens du Monde’’, Noureddine Khadmi, actuel ministre tunisien des Affaires religieuses, pourrait être empêché d’entrer en France.

M. Khadmi, invité à prendre part au congrès de l’Union des organisations islamiques de France (Uoif), qui se tiendra au Bourget, près de Paris, du 6 au 10 avril, n’est pas concerné par l’interdiction d’entrée sur le territoire français ordonnée, jeudi, à l’encontre des quatre prédicateurs musulmans Akrima Sabri (Palestine), Ayedh Ben Abdallah al-Qarni et Abdallah Basfar (Arabie Saoudite) et Safwat al-Hijazi (Egypte).

Conséquence de la tuerie de Toulouse et de sa récupération politique par les partis d’extrême-droite, qui établissent un lien entre l’insécurité et le développement de l’islam radical en France, des parties font des surenchères pour empêcher l’entrée en France de certaines personnalités musulmanes ou appartenant à la mouvante fondamentaliste musulmane. Conséquence : la liste des interdictions pourrait s’allonger car «certaines associations très puissantes sous l’égide du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s’offusquent publiquement de la présence annoncée au meeting de l’Uoif, de Noureddine Khadm (actuel ministre tunisien des Affaires religieuses) et Aboudjerra Soltani (ex-ministre algérien)», notent nos confrères de ‘‘Tunisiens du Monde’’. Qui citent, sur le site même du Crif, la mise en garde suivante : «Reste que, deux autres personnalités – tout aussi inquiétantes – pourraient apparemment se produire, lors de ce congrès : 1). Noureddine Khadmi, qui passe pour un radical, est l’actuel ministre des Affaires religieuses de Tunisie. Il a été l’imam de la mosquée El Fath à Tunis. Il est plus connu sous la nomination de ‘‘l’Imam du Jihad’’ suite à un prêche du vendredi dans lequel il avait incité l’Assemblée constituante à rompre toute relation avec Israël et avait appelé au Jihad pour la ‘‘libération’’ de la Cisjordanie ; 2) l’ancien ministre algérien sans portefeuille (du mouvement islamiste Msp), Aboudjerra Soltani, pour exprimer son soutien au Hamas à Gaza, avait déclaré : ‘‘C’est un honneur pour moi d’être qualifié de terroriste par les Etats-Unis, parce que je soutiens la résistance du Hamas à Gaza contre Israël. Si l’on trouve un moyen pour rejoindre Gaza, je serais le premier à conduire la résistance contre l’entité sioniste’’.»

I. B. (avec Tap).