«Je vais bientôt siffler la fin de la récré», cette phrase attribuée par l’un de nos confrères au Général Rachid Ammar est formellement démentie par le ministère de la Défense. A qui incombe la preuve ?


C’est ce qu’a affirmé mardi lors de la rencontre périodique avec les médias à la Kasbah, M. Ben Nasser qui a ajouté que le ministre de l’Intérieur a, lui aussi, formellement nié avoir eu une quelconque rencontre où il a entendu tels propos prononcés par M. Ammar. Et d’ajouter que de «tels propos diffusés publiquement ne peuvent que servir les intérêts de ceux qui ont un agenda politique précis, et il n’est pas nécessaire de vous expliquer davantage, vous savez déjà de quoi je parle», a-t-il dit.

Les "faux propos" du général Ammar, parus dans le quotidien francophone ‘‘La Presse’’ dans sa livraison de dimanche 1er avril, ont vite fait le tour des médias, qui ont sauté sur l’occasion pour reprendre l’information et faire leur buzz du jour. Sans vérification, bien sûr. Les journalistes de Kapitalis ont, pour leur part, essayé de vérifier l’information auprès des parties concernées. Faute de confirmation, nous nous sommes gardés de la publier, par respect pour nos lecteurs, mais aussi pour le général Ammar, un homme peu loquace et qui ne peut proférer une phrase qui résonne comme une menace de putsch militaire. Eh oui ! Ce qui n’est pas dans la tradition de l’armée nationale, et encore moins du tempérament des Tunisiens. Tous les confrères n’ont pas eu malheureusement le même réflexe professionnel. Tant pis pour eux : ils se sont rendus encore une fois ridicules au regard de leurs lecteurs.

Quoi qu’il en soit, lundi, dans l’émission ‘‘Hadith Essaâ’’ de la chaîne nationale Al Watanya I, le présentateur de l’émission Elyes Gharbi a interrogé son invité du jour, Lotfi Zitoun, à propos de cette déclaration grave du général Ammar. Le conseiller du chef du Gouvernement a été formel. «J’ai parlé avec le ministre de l’Intérieur à propos de cette déclaration, et rien de cela n’est vrai», a-t-il souligné.

Voilà pour les faits. Reste que, dans cette histoire, il y a au moins une partie (ou une personne) qui a menti. Les lecteurs sont libres d’imaginer laquelle. Ou lequel. Reste que notre confrère Soufiane Ben Farhat est revenu à la charge mardi, dans une interview postée sur le site de Shems FM, pour confirmer la véracité des propos du général Rachid Ammar qu'il a rapportés. La vidéo...

Z. A.