Le ministère des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle aura à gérer bientôt une caisse de compensation dotée d’une manne de 750 millions de dinars. A distribuer aux anciens prisonniers politiques…


Ce premier montant serait réparti sur les personnes concernées selon le nombre d’années passées en prison. De 0 à 5 ans, la victime toucherait dans les 20.000 dinars, de 5 à 10 ans 50.000 dinars et de 10 ans et plus, 75.000 dinars.

La majorité des prisonniers politiques, on le sait, sont membres d’Ennahdha. Ainsi, si on comptait les années passées dans les geôles de Ben Ali, Samir Dilou, ministre des droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle (et porte-parole du gouvernement) empocherait 50.000 dinars. C’est de son droit. Sauf s’il décide de se désister de cette somme au profit (par exemple) des familles des martyrs et des blessés de la révolution. Simple suggestion. On lui suggèrera aussi de ne pas se servir le premier.

Lors de la campagne électorale, les leaders nahdhaouis ont annoncé à plusieurs reprises qu’ils ne toucheront pas d’indemnité pour leurs années de prison et qu’ils préfèrent que celle-ci soit versée dans les caisses de l’Etat pour pouvoir élever le niveau de vie des citoyens et redresser la barre du développement économique dans les régions. Ils ont maintenant l’occasion de le démontrer.

Z. A.