Une cérémonie officielle a été organisée, vendredi, au camp de Sabra et Chatila, dans la banlieue de Beyrouth, pour le rapatriement des restes mortuaires de Omrane Ben Kilani Mokaddemi, tombé en martyr en 1988.


Mokaddemi avait mené une opération héroïque contre l’armée de l’occupant israélien dans la zone de Jabal Douf (fermes de Chebâa) au Sud du Liban, en représailles contre l’assassinat du dirigeant palestinien Abou Jihad, commis dix jours avant, à Tunis.

La cérémonie s’est déroulée en présence, notamment, de l’ambassadeur de Tunisie à Beyrouth, Mohamed Faouzi Blout, du représentant de l’Ugtt, le secrétaire général adjoint en charge des Relations internationales et de l’Emigration, Kacem Aifa, et du frère du martyr, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Etaient présents, côté libanais, le président de l’Association des détenus Cheikh Atallah Hammoud, le directeur des relations internationales de l’Association des syndicats libanais Nasser Nazel ainsi qu’un représentant de l’Union des syndicats du parti Hezbollah.

Une cérémonie officielle sera organisée par l’Ugtt, dimanche 8 avril, à l’arrivée en Tunisie des restes du martyr.

Omrane Ben Kilani Mokaddemi est né en 1962 à M’dhillet, dans le gouvernorat de Gafsa. Il part en 1984 en Syrie où il obtient son baccalauréat, puis intègre l’université syrienne où il étudie la psychologie pendant 2 ans avant de rejoindre la lutte armée du Front démocratique pour la libération de la Palestine (Fdlp).

Mokaddemi meurt dans une opération armée, le 26 avril 1988, dans la région du Doigt de Galilée (nord des territoires occupés, limitrophe des fermes de Chebâa). Il a été enterré dans la région avant que ses restes ne soient transférés au Liban.

L’opération, qu’il a menée avec un groupe de combattants palestiniens, avait infligé de lourdes pertes à l’occupant. Sept militaires israéliens, dont deux hauts officiers, sont morts dans l’attaque, 15 autres ont été blessés et deux soldats faits prisonniers.

Huit tunisiens au total sont morts dans les opérations contre l’occupation israélienne. Les restes de 7 d’entre eux ont été transférés au Liban en 2008 lors d’un échange de prisonniers entre le Hezbollah et Israël, effectué sous le contrôle du Comité international de la Croix rouge au Liban.

Source: Tap.