Dans un communiqué diffusé samedi, Kolna Tounes «condamne la violence injustifiée, subie par les diplômés chômeurs lors de leur manifestation» samedi à Tunis, «qui a engendré plusieurs cas de blessures.»


Le mouvement dirigé par Emna Menif «considère que cette gestion sécuritaire et ces méthodes répressives sont inadmissibles sous un régime qui prétend tirer sa légitimité du peuple.»

«Notre condamnation est d’autant plus forte que l’on remarque une politique de ‘‘deux poids/deux mesures’’ dans le traitement des manifestations. Alors que les expressions pacifiques sont opprimées, les violentes sont ménagées malgré les dépassements à répétition qu’elles enregistrent par rapport aux réglementations en vigueur», soulignent Kolna Tounes. Qui s’interroge sur «le sort des slogans de la révolution que sont le travail, la liberté et la dignité nationale.»

«Nos interrogations se transforment en doutes avec les menaces pressenties contre les libertés et l’oppression subie par ceux qui réclament leurs droits de voir se réaliser les objectifs de la révolution», souligne encore Kolna Tounes, qui «rappelle aux autorités que s’il est compréhensible que l’on ne puisse répondre rapidement aux requêtes du peuple, il est également recommandé de faire preuve de compréhension par rapport à ceux qui ont permis l’accomplissement de la révolution.»

I. B.