Le journaliste, patron de la chaîne El Mostaqilla basée à Londres, n’est pas à un paradoxe près: il va présenter sa candidature à la prochaine présidentielle… auprès de l’ambassade à Londres.
Le Président de la Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement (Al-Aridha), Hachemi El-Hamdi, a réaffirmé son intention de rester à l’étranger et de poursuivre sa mission intellectuelle et médiatique entamée il y a des années.
Il a, également, annoncé son «engagement à déposer son dossier de candidature à la prochaine présidentielle à l’ambassade de Tunisie à Londres». «Je ne convoite pas la présidence, mais je réponds aux revendications des habitants», a-t-il déclaré en visioconférence de Londres, lors d’un meeting qui a eu lieu dimanche à Sidi Bouzid.
M. El-Hamdi n’explique pas pourquoi il refuse de rentrer en Tunisie, ne fut-ce que pour passer des vacances ou visiter les siens à Sidi Bouzid. Il était pourtant venu à plusieurs reprises en Tunisie, à l’invitation de l’ancien président Ben Ali? Attend-t-il une invitation présidentielle pour rentrer en Tunisie? Que craint-il au juste, alors que ses amis d’hier, les islamistes d’Ennahdha, sont au pouvoir? L’idée de présenter sa candidature à la présidence de la république auprès de l’ambassade de Tunisie à Londres est d’un ridicule qui se passe de tout commentaire. Et cela mérite d’être dit.
Par ailleurs, M. Hamdi a indiqué, dans la même vidéo-conférence, être «ciblé personnellement» par les médias ainsi que par certains partis et acteurs politiques, dénonçant, à ce propos, les «accusations infondées portées contre lui au sujet de ses rapports avec l’ancien régime».
«Mon choix de ne pas regagner la Tunisie est motivé par ces accusations», a-t-il ajouté, soulignant qu’il «ne ménagera aucun effort pour prouver son innocence».
La vidéo-conférence a eu lieu au domicile de Hachemi El-Hamdi, situé dans la localité d’El-Houamed de la délégation de Sidi Bouzid Est.
I. B. (avec Tap).