Le gouvernement a décidé la mise en place d’une commission d’enquête sur les violences du 9 avril sur l’avenue Bourguiba, à Tunis. Sa composition n’a pas été précisée. Ni les délais de sa mise en place et de la fin de sa mission. 


Le Conseil des ministres a décidé, mercredi, de mettre sur pied une commission indépendante pour enquêter sur les incidents survenus au niveau de l’avenue Habib Bourguiba, le lundi 9 avril, et déterminer les responsabilités de toutes les parties. Il a aussi exprimé «sa condamnation des actes de violence qui avaient accompagné ces évènements».

Cette annonce a été faite par le porte-parole officiel du gouvernement, Samir Dilou, par ailleurs ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle.

M. Dilou, qui parlait au cours d’une conférence de presse, mercredi après-midi, au palais du gouvernement à la Kasbah, à l’issue de la réunion du conseil des ministres, a ajouté que ni l’identité des parties participantes à ladite commission, ni son mandat n’ont été établis, soulignant qu’elle aura tout le temps nécessaire pour déterminer les responsabilités dans les évènements du lundi dernier.

Il a également annoncé que le conseil des ministres a adopté une proposition du ministre de l’Intérieur portant révision de la décision d’interdire les manifestations au niveau de l’avenue Habib Bourguiba, en autorisant l’exercice du droit aux manifestations et aux marches sur ledit avenue, «conformément à certaines considérations sécuritaires et organisationnelles et dans le respect de l’ordre de priorité et de l’alternance».

L’adoption par le conseil des ministres de cette proposition est intervenue après l’audition d’un rapport du ministre de l’Intérieur, qui a présenté un rapport sur ces incidents, leurs conséquences et les dégâts qu’ils ont occasionnés, expliquant les raisons, les motivations et les objectifs de la décision de la suspension provisoire de toutes manifestations et marches au niveau de l’avenue Habib Bourguiba, décision prise le 28 mars dernier.

I. B. (avec Tap).