L’Association des diplômés chômeurs compte porter plainte contre le ministère de l’Intérieur pour agression et blessure. Et lance un appel à des avocats qui puissent défendre sa cause.
Pas moins de 93 diplômés sans emploi ont été agressés et blessés les 7 et 9 avril à l’avenue Habib Bourguiba de Tunis lors des deux manifestations de la semaine. La première organisée par leur association et la seconde du célèbre «lundi noir» du 9 avril.
Malgré les multiples condamnations, le ministre n’a pas réagi et a même défendu ses hommes. «Nous avons reçu des instructions», a lancé un agent de sécurité alors qu’un citoyen lui reprochait cette intervention musclée. Cette séquence a été filmée et partagée sur les réseaux sociaux.
Le ministre de l’Intérieur ne s’est pas excusé auprès de nombreux blessés. Ce qui a attisé la colère d’associations de défense des droits de l’Homme, des représentants de la société civile et de l’Assemblée nationale constituante (Anc).
L’Association des diplômés chômeurs, qui affirme avoir reçu des menaces de représailles, est actuellement à la recherche d’un groupe d’avocats qui puisse défendre la cause de ses membres.
I. B.