On ne voit que lui, un peu partout, et même dans les prisons. Cela devrait finir par avoir quelque utilité. Sinon, ce ne serait que de la communication pré-électorale.


Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki a visité, samedi, la prison de Nadhour près de Bizerte (nord), où il a pris connaissance de la situation des détenus dans cet établissement pénitentiaire.

Le président Marzouki s’est informé, selon un communiqué de la présidence de la République, des conditions des détenus atteints de maladies chroniques, promettant d’étudier leurs dossiers.

Il a, également, inspecté, en compagnie du ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, certains pavillons ainsi que l’unité médicale affectée à cette prison.

Le chef de l’Etat a relevé la nécessité de respecter le droit des détenus et de restructurer l’institution pénitentiaire afin qu’elle puisse s’acquitter de sa mission en matière de réhabilitation du détenu et de sa réinsertion dans la société.

Cette visite intervient alors que des organisations de défense des droits de l’Homme s’inquiètent, dans des rapports, de la poursuite de la torture et des mauvais traitements des détenus dans les prisons tunisiennes.

Le président de la République, qui multiplie les gestes symboliques sans lendemain, et qui participe plus de la communication que de la politique proprement dit, aurait été plus inspiré d’annoncer de vraies décisions en relation avec ce problème. Un ancien défenseur des droits de l’Homme, qui plus est, président d’honneur de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (Ltdh), devrait être plus utile une fois arrivé à la tête de l’Etat.

I. B. (avec Tap).