La société civile s’indigne des agressions infligées, samedi, par les forces de l’Ordre et des personnes douteuses et non identifiées, aux habitants de la Cité Al Mallaha de Rades, au sud de Tunis.


Parmi ces représentants de la société civile, on notera le réseau Doustourna, Kolna Tounes, le parti Al-Majd, l’Union générale des étudiants tunisiens (Uget), la Ligue tunisienne des anciens prisonniers d’opinion, l’Union des diplômés sans emploi, l’Association des Sans emploi…

Ces associations ont condamné l’intervention agressive des forces de l’ordre – à la matraque et aux bombes lacrymogènes – dans les rues de ce quartier populaire. Elles se sont indignées surtout du fait que les forces de l’ordre étaient renforcées, comme lors des événements du «lundi noir» (9 avril), d’éléments qui n’ont rien à voir avec le corps de la police. Et pas seulement: ces représentants de la société civile s’interrogent aussi à propos de l’agression et de l’arrestation anarchique d’une vingtaine de personnes alors qu’il faut une autorisation du procureur général avant d’intervenir dans les maisons.

Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des portes de maisons défoncées et des habitations saccagées (vitres brisées, buffets et vaisselles  cassées), ainsi que des femmes, des enfants et des vieux terrorisées.

Parmi les vingt personnes arrêtées, il y a plusieurs femmes.

La police renforcée par des citoyens

Dimanche, Maya Jeribi, secrétaire générale du Parti républicain, s’est rendue sur les lieux en tant que membre de l’Assemblée nationale constituante (Anc) représentant le gouvernorat de Ben Arous pour s’enquérir sur les violences du samedi. Elle a été agressée verbalement par des personnes, au vu et au su de la police, elle a été même traitée de tous les noms.

Depuis quelques semaines, à chaque fois qu’il y a une manifestation quelque part contre le gouvernement, des personnes se mobilisent et organisent une contre-manifestation, souvent violente. Les forces de l’ordre les laissent faire.  Sans aller jusqu’à parler de milice d’Ennahdha.

Ce phénomène est pour le moins inquiétant.

I. B.

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