Quelques heures après avoir expulsé les deux députés d’Al-Âridha de la Coupole de Bardo, le président de l’Assemblée nationale constituante (Anc) s’est expliqué.


Dans un communiqué rendu public lundi après-midi, Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Anc, a expliqué les raisons qui l’ont poussé, le matin, à demander à disposer Skander Bouâllegue et son camarade d’Al Âridha, Aymen Zouaghi, lors des travaux sur le dossier des martyrs et des blessés de la révolution.

Selon la même source, M. Ben Jaâfar n’a fait qu’appliquer l’article 85 du règlement intérieur de l’Anc qui exige que les députés ne sortent pas du sujet. Ainsi que l’article 101 du même règlement qui permet au président de la Constituante de faire sortir de la salle toute personne ne respectant pas le règlement intérieur et ne tolérant pas le dialogue entre intervenants. Et de rappeler qu’il est inacceptable de s’échanger gratuitement les insultes qui n’intéressent aucunement le peuple. Et d’appeler, d’un autre côté, qu’une Assemblée, pour la première fois dans l’histoire du pays, démocratiquement élue, doit être au dessus de ce comportement et doit répondre au mieux aux objectifs de la révolution dont la liberté et la dignité.

Tous les élus doivent être à la hauteur de cette assemblée qui, à travers la confiance, demeure le meilleur témoignage de reconnaissance aux martyrs et aux blessés de la révolution, ajoute le communiqué.

Ce n’est pas l’avis de Issam Chebbi du Parti républicain qui, lors de la séance de l’après-midi, a déclaré que les décisions du président de l’Anc enfreint à l’article 100 du règlement intérieur qui permet au président de couper le micro au député qu’il juge fautif ou de le convoquer à son bureau. «Je suis navré de constater que nos collègue du groupe Al-Aridha n’aient pas assisté au débat de l’après-midi.»

Z. A.