Le verdict rendu mardi par le Tribunal de Ben Arous concernant les personnes arrêtées samedi à la cité El Mallaha a attisé la colère de leurs familles qui se sont rassemblées de nouveau sur la route du Port de Radès.
Des 25 personnes arrêtées samedi lors des affrontements de Rades avec les forces de l’ordre, 13 ont été gardées en prison en attendant leur jugement, 7 comparaîtront en justice en état de liberté et 5 autres libérées.
Ce verdict semble ne pas satisfaire les habitants de la cité El Mallaha qui ont décidé de couper de nouveau la route menant au Port de la ville.
Retour sur un samedi noir à Rades
La tension à la cité Al Mallaha est montée d’un cran très tôt ce matin devant le tribunal de Ben Arous (banlieue sud de Tunis). Aux côtés des familles des détenus qui criaient à l’injustice, plusieurs défenseurs des droits de l’Homme, des politiques, des représentants de la société civile sont venus dénoncer les pratiques de la police et demander la libération de toutes les personnes arrêtées. Ils ont surtout condamné l’usage extrême de la force par les agents de la police qui se sont permis de défoncer les portes des maisons et d’agresser les habitants chez eux sans autorisation du procureur de la République. Tous ont fermement condamné les violences sur des hommes et des femmes avec des matraques et bombes lacrymogènes sous leur propre toit.
La colère a atteint son comble lorsque le juge a acquitté 5 personnes, mis en liberté 7 en attendant qu’elles soient condamnées et gardé en détention 13 autres en ordonnant de les placer dans diverses prisons du pays. Ce verdict, jugé injuste par les habitants, a envenimé la situation.
Selon radio Kalima, plusieurs centaines de manifestants se sont aussitôt rassemblés de nouveau sur la route qui conduit au port de Radès paralysant la circulation. Affaire à suivre.
Z. A.