28 millions de dollars de Leïla Ben Ali dans des banques libanaises sont déjà gelés et le gouvernement est en train de faire son possible pour restituer l’argent pillé du clan Ben Ali…


C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, lors de la rencontre avec la presse, mardi, à la Kasbah.

Selon lui, le ministère de la Justice va proposer au gouvernement la fermeture définitive de la prison du Nadhour (Bizerte) et de la transformer en musée. Cette prison, dit-il, appartient à la mémoire collective. Beaucoup de prisonniers d’opinion, issus de toutes les familles politiques, y ont passé des séjours plus ou moins longs.

D’un autre côté, le ministre a déclaré qu’une commission va bientôt être mise en place pour contrôler l’administration pénitentiaire, notamment sur les questions relatives à la  corruption.

Noureddine Bhiri a notamment déclaré que la justice tunisienne est en train de faire son possible pour rapatrier les personnes en fuite et restituer l’argent pillé au peuple. «28 millions se trouvant dans un compte bancaire au Liban au nom de Leïla Ben Ali viennent d’être gelés. Les dossiers de Belhassen Trabelsi est en négociation avec le Canada, ainsi que de celui de Moez Trabelsi», a-t-il précisé tout en insistant sur le cas Saïda Agrebi. «Les médias nous ont toujours reproché le manque d’indépendance de la magistrature. Le cas Agrebi témoigne le contraire et les médias n’ont fait que semer le doute autour de plusieurs sujets», a-t-il relevé.

Il convient de rappeler que Mme Agrebi, proche de l’ancien clan présidentiel et sous le coup de poursuites judiciaires pour corruption, a pu quitter la Tunisie tout à fait légalement en juillet dernier, via l’aéroport de Tunis-Carthage.

Interrogé sur les personnes prises en otage en Libye, le ministre a confirmé l’information. Mais en précisant qu’il s’agit de 80 personnes et pas plus.

Pourtant, le nombre avancé par le président de la Ligue des droits de l’Homme à Sfax Sud est pratiquement le double.

Z. A.