Après le retrait mardi en début de soirée des forces de sécurité intérieure d’Om Lârayes, les manifestants ont mis le feu au poste de la Garde nationale.
Selon des témoins à l’agence Tap, suite à ce retrait de la ville d’Om Lârayes au niveau du carrefour de la zone de Choufia, des groupes de jeunes ont attaqué les locaux de la brigade mobile de la garde nationale des frontières, incendié et brûlé une voiture de cette brigade.
Cette information a été confirmée par une source sécuritaire. Selon la même source, 300 à 400 jeunes ont jeté des pierres contre les forces de sécurité qui ont répliqué par un tir nourri de bombes de gaz lacrymogène, afin de disperser les protestataires.
Le mouvement de colère avait éclaté, samedi, et un couvre-feu a été décrété dans la délégation de Om Lârayes, le jour même de 19 heures à 5 heures du matin.
Les forces de sécurité intérieure avaient fait usage de bombes de gaz lacrymogène et avaient eu recours à deux véhicules blindés de la garde nationale pour disperser les manifestants, alors que les affrontements s’étaient concentrés près des deux postes de police, de la garde nationale, et des locaux des gardes frontières, au centre ville, ainsi qu’auprès de la laverie du phosphate où d’importantes forces sécuritaires et militaires avaient été déployées.
Deux jeunes avaient tenté de se suicider, le même jour, parce que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des recrutés du mois de novembre 2011 et qu’ils n’ont pas été admis non plus après le réexamen des résultats.
Un calme précaire avait régné, lundi, dans la ville après deux jours de tension et d’affrontements.
I. B. (avec Tap)