Dans un communiqué diffusé samedi, Emna Menif, présidente du mouvement Kolna Tounes, menace de porter plainte contre les médias qui diffusent des «allégations mensongères» la concernant. Nous reproduisons ce texte…
«Tous les observateurs ont suivi depuis un bon moment une campagne médiatique orchestrée contre les politiciens et militants de la société civile, modernistes et progressistes, de la part d’organes de presse se présentant comme ‘‘indépendants et intègres’’. Le dernier en date de cette campagne est la diffamation, les accusations infondées et les rumeurs sur ma vie privée qui ont même porté atteinte à ma moralité, et sont allés jusqu’à proférer des menaces sur ‘‘ce qui pourrait m’arriver si jamais je ne retrouvais pas ma raison et me rétractais avant qu’il ne soit trop tard’’.
Je ne me vois certes pas répondre à de telles allégations mensongères sur les mêmes supports médiocres car je ne veux guère leur faire cet honneur. Toutefois, je maintiens mon droit de porter plainte contre de telles accusations afin que tout le monde sache, une fois pour toutes, que je ne crains personne et que je vais toujours de l’avant sur la voie de la défense de mes principes et de mes valeurs, dans le cadre de ma lutte au service de ma patrie et de mon peuple.
Que tout le monde sache également que je ne me laisserai pas marcher sur les pieds parce que toute personne sensée peut facilement différencier entre la critique et la liberté d’expression, que j’accepte avec bienveillance, et la diffamation et autres accusations mensongères pratiquées par cette presse de caniveau, que chaque être libre est appelé à combattre sans relâche.
Pour conclure, je peux affirmer sans risque d’erreur qu’il est désormais clair que cette campagne pour la neutralité et ‘‘l’épuration’’ des médias ne saurait signifier que deux choses. D’une part, le devoir d’allégeance au pouvoir et, spécialement, au principal parti de la «troïka». D’autre part, une campagne de diffamation contre tous ceux qui osent critiquer, pour les discréditer par des méthodes nous rappelant de criarde manière les procédés du pouvoir déchu avec ses opposants. Les gens de la «troïka» en savent quelque chose.
Si une chose est toutefois certaine, c’est que de telles pratiques ne sauraient aucunement servir la mise à niveau du secteur de l’information.»