Le secrétaire général du parti du Congrès pour la République (CpR) a affirmé, samedi à Béja, que sa révocation de son poste «est nulle et non avenue» dans la mesure où il est élu et que le bureau politique du CpR ne s’est pas réuni pour le destituer.


Le CpR risque «une division si on ne parvenait pas à un consensus», a estimé M. Ayadi, dans une déclaration à l’agence Tap, appelant Moncef Marzouki, fondateur et ancien président du parti, à faire preuve d’une plus grande «impartialité». Il laisse ainsi entendre que le président de la république provisoire, malgré le silence public qu’il observe concernant la crise de son parti, est l’homme qui manœuvre à l’ombre pour éjecter M. Ayadi du parti.

«Notre attachement à mettre en place une politique médiatique, des sources de financement, le refus d’être un secrétaire général sans prérogatives et la volonté de sortir le parti de l’impasse ont suscité les appréhensions de certains», a dit M. Ayadi, donnant des détails sur son projet de restructuration du parti pour surmonter l’affaiblissement que le parti connaît depuis les élections du 23 octobre.

Le CpR, a-t-il encore estimé, est appelé à occuper une première place parmi les forces politiques dans le pays, soulignant que son parti entretient des relations avec des partis à l’étranger et ambitionne, sur le plan national, d’édifier des relations structurées avec toutes les parties dont les partis de l’opposition.

Des constituants, des membres du bureau politique du CpR ainsi que des adhérents du parti dans le nord-ouest du pays ont pris part à la réunion. Ils ont appelé à l’ouverture d’un débat concernant la réforme et la consécration du processus démocratique au sein du parti.

I. B. (avec Tap).

Articles liés :

Tunisie. Abderraouf Ayadi accuse ses détracteurs au CpR de rouler pour Ennahda

Tunisie. Le parti de Marzouki limoge Abderraouf Ayadi

Tunisie. Ayadi prévient Lârayedh contre le retour aux pratiques de Ben Ali