Le Socialiste a une légère avance sur son rival de droite, le président sortant, qui paye ainsi les frais d’un quinquennat marqué par la crise. Mais rien n’est encore définitivement joué. Les manœuvres commencent…

Par Hakim El Frigui, correspondant en France


 

Les urnes ont parlé. François Hollande a rempli le contrat pour ce premier tour de l’élection présidentielle en arrivant en tête avec environ 28% devançant le candidat/président Sarkozy, qui a obtenu 25%.

L’une des grandes surprises de ce scrutin fut le taux record de participation de presque 80%.

L’autre surprise, beaucoup plus inquiétante, c’est le taux qualifié d’«historiquement haut» par les analystes de l’extrême droite française. Marine Le Pen remportant environ 20% des suffrages.

Le deuxième tour de l’élection présidentielle française sera apparemment disputé car les réserves de voix à gauche sont limitées, même si au moment où nous écrivons ces lignes Jean-Luc Mélanchon, qui a obtenu 11% des voix, a appelé à «battre Sarkozy» et donc à voter François Hollande.

A droite une vraie question se pose: Sarkozy ne pourra être élu sans le report des voix du Front National. Va-t-il faire donc solennellement appel aux électeurs de ce parti? Pourra-t-il aller plus loin en liant une alliance avec la présidente du Front National, un parti qui a considérablement été dé-diabolisé ces dernières années et qui, avec 20% des voix à la présidentielle, fait définitivement partie du paysage politique français!

Cette période de l’entre deux tours qui commence sera sinon politiquement animée sans doute pleine de rebondissements.