Pour mieux contrôler les médias, le gouvernement Jebali a repris les meilleurs parmi les serviteurs de Bourguiba et Ben Ali et les a placés là où il faut. Dans la communication gouvernementale. C’est le cas d’un certain Ali Trabelsi.
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, il s’agit d’un ancien responsable de la communication officielle trois décennies durant. Et ce n’est pas une blague.
Un «Trabelsi» dans le gouvernement
L’homme n’est pas sur les devants de la scène. Mais c’est lui qui décide pour Ridha Kasdaghli, responsable de la Communication au Premier ministère, une sorte d’apprenti Abdelwahab Abdallah (grand gourou de la Com’ durant les années Ben Ali, pour ceux qui ne savent pas).
Ce sont nos confrères de ‘‘Nawaat’’ qui ont découvert le pot aux roses. Ils se sont rendus à la Kasbah pour rencontrer M. Kazdaghli qui, selon sa secrétaire, était en réunion, mercredi et en voyage jeudi. Face à l’insistance des journalistes blogueurs, Ali Trabelsi, en sa qualité de l’adjoint de M. Kasdaghli, est venu les rencontrer pour répondre à leurs questions.
«On nous a donc passé le second de M. Kasdaghli et, à notre surprise, ce fut Ali Trabelsi, travaillant aujourd’hui à la direction générale de l’Information au sein du Premier ministère. Rappelons que M. Trabelsi est un homme qui a servi ‘‘avec zèle’’, le ministère de la Communication sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali, et ce durant 32 ans», écrit Nawaat.
Jebali et Ennahdha reprennent l’ancien système Ben Ali
Le gouvernement piloté par Ennahdha, si l’on en juge par le nombre d’anciens «Benaliens» et «Rcdistes» qu’il a remis en selle, est loin de rompre avec l’ancien système. Il est, plutôt, en train de le reprendre et de l’utiliser pour son propre compte.
Pour revenir aux médias : il suffit de voir le nombre de journalistes ripoux qui fréquentaient autrefois le siège du Rcd, les couloirs de la police politique et les bureaux de l’Agence tunisienne de communication extérieure (Atce) et qui hantent aujourd’hui les couloirs de la bâtisse bleue de Montplaisir (siège d’Ennahdha, pour ceux qui ne le savent pas), pour comprendre le genre de réforme de l’information que Jebali et Ennahdha réservent à la Tunisie.
Z. A.
