Absentéisme chronique, discussions byzantines, lenteurs injustifiées… les Constituants prennent leur temps. Résultat: six mois et demi après leur élection, il n’ont pas encore rédigé une seule ligne de la nouvelle Constitution!


Il faut dire qu’une partie des travaux des parlementaires est consacrée à l’examen du programme du gouvernement et de la loi des finances complémentaires pour 2012

L’Assemblée nationale constituante (Anc) a poursuivi, lundi, ses débats marathoniens pour le 10e jour consécutif, pour l’adoption du budget complémentaire de l’Etat (2,5 millions de dinars, MD), qui ne dépasse pas 10% du budget total pour 2012.

Le budget initial (22.935 MD) avait été approuvé à la va-vite, en deux jours.

Les travaux de la séance plénière ont démarré, lundi, en retard, au palais du Bardo, étant donné que le quorum n’a pas été une nouvelle fois atteint.

Les membres de l’Anc ont, ensuite, approuvé les articles 24, 25 et 26 de la Loi des finances complémentaire pour l’exercice 2012, portant sur «la réconciliation avec les contribuables ».

Nombre de constituants ont considéré que «le manque de discipline au niveau de la présence et du vote constitue un signe de mépris à l’égard des catégories sociales qui ont élu les membres de l’Anc».

Tous les articles de la loi de finances complémentaire pour l’exercice 2012 ont fait l’objet de divergences entre les Constituants.

Les plus importants groupes parlementaires d’opposition au sein de l’Anc considèrent que le contenu de cette loi de finances est en-deçà des ambitions du peuple qui aspire à des mesures structurelles impulsant l’investissement et boostant l’emploi, alors que pour la coalition tripartite au pouvoir (la «troïka») cette loi est ce qui peut être présenté de mieux à la lumière de la conjoncture économique par laquelle passe le pays.

I. B. (avec Tap).