Devant la mosquée Sidi Ali Ben Salah au Kef, un groupe de 30 salafistes s’est attaqué mardi soir à un guide touristique (qui était hors service) et deux ressortissants français. Les 3 victimes ont porté plainte.
Depuis le matin, une vidéo et des photos ont été partagées sur les réseaux sociaux à propos de cette agression au Kef. Avec à l’appui le témoignage de l’un des deux ressortissants parisiens, qui a raconté sa mésaventure dans les détails près, tout en s’identifiant (nom, prénom, origine…).
Il s’git d’un graphiste, qui était accompagné de son frère. Ils sont venus en Tunisie pour monter un projet culturel et environnemental dans la région du Kef à l’invitation de leur ami, le guide Ahmed Hammami.
Ce dernier a déclaré à l’agence Tap qu’il a été violemment tabassé et traité de mécréant. Mercredi matin, Kapitalis a voulu avoir la version officielle de cette agression par le chargé de la presse au ministère de l’Intérieur, qui a décrypté lui même cette même vidéo. Pour lui, les choses ne sont pas claires et il n’y a pas eu d’agression sur le Français. Mais il a été au moins terrorisé? Réponse du fonctionnaire au ministère de l’Intérieur: «Jusque-là, je n’ai pas remarqué d’agression. Puis on ne sait pas qui est Ahmed».
A défaut d’un démenti clair, une condamnation officielle d’un acte pareil aurait été la réaction minimale attendue.
Dans l’après-midi du mercredi, le ministère de l'Intérieur a enfin réagi par un communiqué indiquant que l'incident du Kef «est un accrochage» entre un citoyen nommé Ahmed Hammami, et un groupe de jeunes salafistes et qu’il s’agit «d’un règlement de comptes personnel».
«Cet incident n'a aucun rapport avec les deux touristes qui n’ont pas été agressés», affirme le ministère, précisant que M. Hammami «n’est pas un guide touristique».
Le communiqué ajoute que le poste de police de la ville, après concertation avec le ministère public, «a ouvert un procès verbal judiciaire à cet effet et a décidé la poursuite de l’enquête».
Z. A.