Après le Parti démocratique progressiste (Pdp), un autre parti de centre-gauche, le Congrès pour la République (CpR), se coupe en deux… Pour le grand bonheur des islamistes d’Ennahdha.


Les dissidents du CpR ont annoncé, mercredi, la constitution d’un nouveau parti dénommé Congrès démocratique indépendant (Cdi).

Le Cdi a élu Abderraouf Ayadi, secrétaire général démissionnaire du CpR et membre de l’Assemblée nationale constituante (Anc), en tant que président de la commission constitutive du nouveau parti.

La rupture entre les deux ailes du mouvement a été consommée suite au meeting national organisé par le CpR, le 6 mai à Kairouan. Des membres du bureau politique du CpR ont, par la suite, annoncé leur dissidence en raison de «l’absence de démocratie et la consécration du népotisme et du favoritisme», par allusion aux pratiques de certains membres du gouvernement et conseillers de la présidence de la république issus du CpR.

Ces scissions, qui se multiplient au sein des partis de gauche, vont avoir pour principal effet de faire éclater davantage le front des forces démocratiques et progressistes et de faire ainsi l’affaire du parti islamiste Ennahdha, au pouvoir, à une année des prochaines élections législatives. Comme qui dirait que la machine à perdre est déjà déclenchée à gauche.

I. B.