Le président italien a fait part de sa «vive sympathie» pour l’expérience démocratique engagée en Tunisie, et son «admiration» pour l’élan de liberté «amorcé en Tunisie pour s’étendre aux pays arabes».


Le processus constitutif «aboutira à une Tunisie solidement stable et forte de son consensus populaire», s’est félicité Giorgio Napolitano, en visite de deux jours en Tunisie, mercredi et jeudi, où il a rencontré le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali et le président de la république provisoire Moncef Marzouki.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens au Palais se Carthage, le président italien a fait remarquer que les relations établies dans le passé avec le monde arabe «donnaient une illusion de stabilité», qui s’est avérée «largement mystifiée et très précaire» parce que «fondée sur la répression des droits et des aspirations populaires».

Sur un autre plan, M. Napolitano a estimé qu’«il est possible aujourd’hui, au-delà des conflits idéologiques, de réaliser une coopération politique et sociale fondée sur les principes démocratiques».

Il a, dans ce sens, relevé que «les amis de la Tunisie ne doivent pas seulement célébrer la dévotion aux droits humains, aux libertés et à la démocratie, mais développer des rapports qui l’aident réellement à consolider son économie et sa société».

 

Il faut donner un contenu concret à l’appui apporté à la nouvelle Tunisie, a-t-il insisté, annonçant que les ministres des Affaires étrangères des deux pays s’apprêtent à signer des accords dans ce sens.

Le président Napolitano est, en outre, revenu sur les traditions anciennes de présence italienne en Tunisie, notamment économique et entrepreneuriale, soulignant la volonté de promouvoir davantage les relations bilatérales.

S’agissant de la coopération euro-méditerranéenne «qui ne s’est pas développée suffisamment ces dernières années», il a relevé l’impératif d’engager aujourd’hui des mesures concrètes à cet effet. Il a dans ce cadre réaffirmé la détermination de l’Italie de soutenir la politique méditerranéenne de l’Union européenne (UE).

Le président Marzouki avait auparavant souligné, dans son allocution, la volonté d’«approfondir les relations entre les deux rives de la Méditerranée», en développant la coopération entre deux peuples «égaux et unis par les mêmes valeurs».

Le président de la république a aussi insisté sur la volonté de «travailler tous ensemble pour donner vie à l’Union méditerranéenne pour que cet espace devienne un espace ami, allié et intégré, et ce à travers des projets concrets de coopération, encouragés par les démocrates des deux rives de la Méditerranée».

I. B. (avec Tap).