Après avoir promis au peuple de ne toucher qu’une partie de leur salaire et de déclarer leurs biens avant de prendre leur responsabilité, les 81 ministres du gouvernement provisoire (excusez du peu !) ont dit bye-bye à leurs promesses.


Avant de prendre leurs postes, certains ministres du gouvernement Hamadi Jebali se sont tous dépêchés sur les plateaux des télévision et les studios des radios pour bombarder le peuple de promesses, dont la déclaration sur l’honneur de leurs biens avant leur nomination (en guise de transparence) et de ne toucher qu’une partie de leur salaire, le reste devant être versé dans les caisses de l’Etat. Ils disaient – et cela était très apprécié par les Tunisiens – que l’économie du pays, presque à genoux, méritait ce sacrifice et qu’ils ne sont pas au pouvoir pour tirer profit.

Ces promesses ont été faites avant que les 81 ministres ou conseillers avec rang de ministres ou de secrétaires d’Etat ne rejoignent leurs postes et ne prennent goût aux délices du pouvoir. Plus de six mois sont passés, et les citoyens attendent toujours…

Seulement voilà, l’arrivée des socialistes français au pouvoir, le 6 mai, et la décision des membres du nouveau gouvernement français de baisser leur salaire de 30%, eu égard à la situation économique difficile du pays, ont rappelé au souvenir des Tunisiens les promesses non tenues de leurs propres ministres. Ils ont commis encore une fois la bêtise de les croire sur parole.

Z. A.