Le ministre de l’Intérieur a affirmé que «la situation sécuritaire au niveau de la frontière tuniso-libyenne, est sous contrôle, à l’instar des autres régions du pays, en dépit de certains incidents isolés».


En marge de la séance de travail qui a réuni, jeudi après-midi, au Bardo, les membres des gouvernements tunisien et libyen, sous la coprésidence de Hamadi Jebali et Abderrahim El-Kib, Ali Lârayedh a indiqué à l’agence Tap que «les dispositions permettant d’arrêter l’hémorragie de la contrebande sur les frontières des deux pays, y compris le trafic d’armes et de drogues, ont été prises depuis un certain temps» et que les rondes sécuritaires et de contrôle ont été renforcées.

Les Tunisiens arrêtés à Sfax et Tunis et soupçonnés de terroristes. Concernant les quatre individus arrêtés, début mai, à Sfax et Tunis, et qui se préparaient à perpétrer des actes de destruction dans le pays, le ministre de l’Intérieur a rappelé que les organismes sécuritaires ont réussi, après avoir été informés du fait «qu’un individu planifiait un acte terroriste à l’occasion du pèlerinage d’El Ghriba», à arrêter quatre individus qui s’apprêtaient, selon les investigations, à quitter le pays à destination du territoire libyen pour rejoindre ensuite la Syrie. Il a, à cet égard, révélé que l’un des individus arrêté «appartient au corps de la garde nationale».

Les jihadistes tunisiens en Syrie. Evoquant les informations véhiculées par les médias syriens au sujet de l’appartenance de jeunes tunisiens aux «révolutionnaires syriens», M. Lârayedh a exprimé «son regret de voir certains jeunes tunisiens s’aventurer de manière irresponsable dans les combats en Syrie, affirmant, dans ce contexte, «la détention, selon des informations confirmées, de plusieurs jeunes Tunisiens dans les prisons syriennes et le décès de certains autres en martyrs, alors que d’autres continuent de mener la révolution dans ce pays frère.»

M. Lârayedh a démenti que le ministère de l’Intérieur ait des informations précises sur le nombre de ces individus «en dépit des efforts déployés», déclarant à cet effet que «la situation de chaque Tunisien à l’étranger nous intéresse aujourd’hui comme à l’avenir».

A propos des jihadistes marocains refoulés. Interrogé sur l’interdiction aux deux prédicateurs radicaux marocains Omar Haddouchi et Hassan Kettani d’accéder au territoire tunisien et leur refoulement de l’aéroport de Tunis-Carthage, le ministre de l’Intérieur a fait remarquer que «toute personne susceptible de perturber ou de menacer la sécurité nationale sera interdite d’accès au pays».

Est-ce là un démenti des informations selon lesquelles des démarches sont en cours, au niveau du ministère de la Justice, pour annuler l’interdiction d’entrée en Tunisie frappant les deux hommes ou la simple réaffirmation d’une position de principe? Wait ans see.

I. B. (avec Tap).

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