Quel est le nouveau visage de la société civile tunisienne? 300 associations venues des quatre coins de la Tunisie ont débattu, samedi et dimanche, à Tunis de leur apport à la gouvernance dans la nouvelle Tunisie.
Des centaines d’organisations de la société civile, venues des différentes régions du pays, se sont réunies, samedi et dimanche, à la Cité des Sciences, à Tunis, pour discuter de leur contribution à la gouvernance et à la transparence dans la Tunisie postrévolutionnaire.
Le rôle des Ong dans l’élaboration de politiques
Les 300 organisations des gouvernorats de Gafsa, El Kef, Tunis, Sousse, Médenine, Sfax, Sidi Bouzid, Gabès, Kasserine, Tataouine, Ariana, Ben Arous et Zaghouan se sont rencontrées, pendant deux jours, au Forum de la société civile nationale appuyé par la Banque mondiale sous le thème: «Citoyens actifs: où est le nouveau visage de la société civile tunisienne?»
Le Forum a été organisé par un groupe d’Ong tunisiennes, dirigées par Touensa, organisation de la société civile dédiée aux droits de l’homme et à la redevabilité sociale. «Après la révolution, la Banque mondiale a renforcé son partenariat avec la société civile tunisienne dans le but de promouvoir la transparence, renforcer la société civile afin de mieux jouer son rôle de responsabilité sociale, répondre aux préoccupations de la société civile dans l’élaboration de politiques et améliorer la compréhension du rôle de la Banque mondiale», a déclaré Eileen Murray, Représentante Résidente de la Banque Mondiale Murray. «La Banque mondiale a identifié plusieurs raisons pour lesquelles il est important de mobiliser directement la société civile et aussi de faciliter une plus grande synergie entre les gouvernements des Etats membres et la société civile à diverses étapes du processus de développement, du dialogue politique à la mise en œuvre du projet», a-t-elle ajouté.
Forum de la société civile
Une plate-forme de réseautage de la société civile
Le Forum comprenait des activités visant à renforcer la capacité des organisations de la société civile dans la conception du projet, la mise en œuvre, gestion, suivi d’une plate-forme de réseautage de la société civile.
Le riche programme du panel d’experts internationaux a traité du rôle des organisations de la société civile dans la transparence, la gouvernance, l’engagement des jeunes, la culture et le développement.
Le Forum a également servi à sensibiliser les organisations de la société civile sur l’institutionnalisation des mécanismes de la responsabilité sociale et la mise en œuvre de l’accès au droit à l’information en Tunisie postrévolutionnaire.
Ces deux réformes introduites en 2011 font partie du lot de réformes soutenues dans le cadre du prêt de 500 millions de dollars US fourni par la Banque mondiale, pour le développement et la gouvernance, accordé immédiatement après la révolution du 14 janvier 2011, dans le but de faciliter la transition.
«La révolution en Tunisie a mis en évidence – parmi les nombreuses questions l’importance de donner la parole aux différents acteurs, aux populations les plus pauvres et les plus marginalisées, et de veiller à ce que leurs points de vue soient pris en compte dans les décisions de politique économique», a déclaré Antonio Nucifora, économiste en chef pour la Banque mondiale à Tunis. «Le consensus politique et l'engagement du public qui émerge aujourd’hui en Tunisie offrent la première occasion réaliste pour les populations de prendre leur destin en mains, d’exprimer leurs désirs et leurs aspirations, de formuler des stratégies pour les atteindre et de réaliser le genre de réformes nécessaires pour la refonte du modèle de développement dans leurs pays et de déverrouiller leur plein potentiel créatif. Ce Forum, que la Banque mondiale est fière d’appuyer, cherche à consolider ce processus et à favoriser l’émergence d’une société civile active en Tunisie», a-t-il ajouté.
Source : communiqué.