Les avocats dans l’affaire des martyrs de Thala, Kasserine, Tajerouine et Kairouan déplorent le manque de coopération des services administratifs dans l’enquête judiciaire.


Les plaidoiries dans l’affaire des martyrs de Thala, Kasserine, Tajerouine et Kairouan ont repris, lundi, au tribunal militaire permanent de première instance du Kef.

Quelque 22 personnes sont impliquées dans cette affaire dont notamment l’ex-président Ben Ali et ses deux derniers ministres de l’Intérieur: Rafik Belhaj Kacem et Ahmed Friaâ.

Cette séance a été consacrée à l’audition des plaidoiries des avocats de la partie demanderesse, qui ont estimé «difficile de faire la lumière sur cette affaire et de juger équitablement les accusés», faisant remarquer que cette affaire est «complexe», d’autant plus que, Me Chokri Belaid, «plusieurs services administratifs ont refusé de coopérer dans cette affaire». Derrière ce «refus», Me Belaïd croit lire une «une volonté politique» visant à empêcher un «procès équitable et légal».

Même son de cloche chez Me Abderraouf Ayadi, qui parle d’un «procès politique par excellence», expliquant que «la Tunisie a vécu 60 ans de terrorisme d’Etat qui a permis à plusieurs auteurs de crimes contre le peuple d’échapper à la punition». Me Ayadi a, également, plaidé pour une réforme du système judiciaire qui garantisse une justice plus équitable.

Les plaidoiries de la défense seront entamées, mercredi, avant le prononcé des jugements définitifs.

I. B. (avec Tap).