Tunisie. La pénurie du lait dope la vente conditionnée  La pénurie a du bon, car elle permet à certains commerçants de spéculer sur les prix des produits et de recourir à certaines pratiques illicites, comme la vente conditionnée.

Profitant de la pénurie de lait, qui sévit actuellement dans le pays, certains commerçants sont, en effet, revenus à cette pratique que l’on croyait reléguée aux oubliettes. C’est ainsi que certains conditionnent désormais la vente du lait par l’achat d’une quantité de yaourts ou de boissons gazeuses. Dos au mur et contents d’avoir enfin trouvé le produit rare, certains clients se prennent au piège.

Les commerçants qui recourent à ces pratiques illicites connaissent bien les risques auxquels ils s’exposent, mais l’appart du gain leur fait sauter volontiers le pas, d’autant que les agents du contrôle économique ont d’autant peu de chance de les prendre en flagrant délit de vente conditionnée qu’ils trouvent, souvent, dans leurs clients, des complices compréhensifs et indulgents.

Il convient de savoir à ce propos que l’article 24 de la loi n°91-64 du juillet 1991 relative à la concurrence et aux prix «interdit de subordonner la vente à l’achat d’une quantité imposée ou à l'achat concomitant d’un autre bien, d’un autre produit ou d'un autre service ou de conditionner la prestation d'un service à celle d'un autre service ou à l'achat d'un autre bien ou d'un autre produit.»

I. B.