Dans une lettre ouverte au ministre des Finances par Intérim, la Chambre syndicale des producteurs de boissons alcoolisées (Cspba) conteste la régularisation de la taxe appliquée sur les boissons alcoolisées produites localement.
Dans une déclaration à la Tap, sur la loi des finances 2013, le ministre des Finances par intérim, a fait remarquer, concernant la révision du droit de consommation sur les boissons alcoolisées, que «la taxe sur les boissons alcoolisées produites localement sera régularisée, vue sa faible pression fiscale, alors que les boissons alcoolisées importées ne seront pas concernées par ladite hausse, eu égard à leur forte pression fiscale».
La Cspba regrette de ne pas avoir été associée par le ministère des Finances, «dans le cadre de la concertation avec les professionnels d'un secteur qui emploie plusieurs milliers de personnes». Elle explique, par ailleurs, dans un communiqué diffusé mercredi, qu'«il est non-conforme à la réalité d'affirmer que la bière et le vin subissent une faible pression fiscale puisque, par rapport aux boissons alcoolisées importées (whisky, vodka, cognac...), la bière, qui ne contient que 5° d'alcool, paie un droit de consommation de presque 200%, alors que le whisky, qui contient 45°, soit 9 fois plus d'alcool, paie 395%».
La chambre syndicale estime que l'augmentation annoncée du droit de consommation sur le vin et la bière «ne ferait qu'aggraver cette anomalie, puisque la bière, faiblement alcoolisée, supporterait le même droit le même droit de consommation que le whisky», qui subirait déjà, selon le ministre des Finances, une pression fiscale trop forte.
Les producteurs tunisiens de boissons alcoolisées aurait aimé voir le gouvernement maintenir sinon diminuer la pression fiscale actuelle, «qui est la plus forte de la région», et non l'augmenter, ce qui favoriserait les produits importés «fortement alcoolisés».
«Une augmentation violente du droit de consommation, entraînant une forte augmentation des prix, aurait des répercussions néfastes sur les emplois et porterait un préjudice considérable à l'hôtellerie et à la restauration. Son impact financier sur les charges des hôteliers serait bien plus important que la taxe de 2 dinars par nuitée» que le ministère s'est résolu à différer au 31 octobre 2013.
I. B.