Le ministère du Commerce a décidé d'importer 5 millions de litres de lait (3.000 litres confirmées et 2.000 optionnelles), dont la 1ère tranche arriverait dans les prochains jours.
Selon le directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du Commerce Mohamed Chokri Derouiche, cette mesure permettra de combler le déficit enregistré au cours de cette période (d'octobre à février), caractérisée par une carence de production. Il a ajouté que 24.000 mille tonnes de pommes de terres prélevées sur les stocks régulateurs, ont été mises sur le marché local afin d'éviter le déficit structurel, enregistré actuellement, en ce produit.
Pas d'augmentation du prix du pain
Le responsable a relevé que ces mesures s'inscrivent dans une stratégie du ministère pour comprimer les prix et régulariser l'offre de plusieurs produits.
Il a annoncé, par ailleurs, le maintenir des prix des produits subventionnés, niant toute éventualité d'augmenter les prix du pain.
Pour réduire les prix, le ministère négocie actuellement avec les professionnels et notamment les grandes surfaces pour mener des campagnes en la matière.
Tout en soulignant que «la hausse des prix ne se poursuivra pas à un tel rythme», M. Derouiche a imputé l'augmentation des prix des produits agricoles, au cours de la dernière période, à plusieurs raisons objectives, notamment la rareté des produits sensibles, au cours de la période d'intersaisons, en plus de l'augmentation des intrants de production de quelques produits.
Les commerçants des crises
Le directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques a mis l'accent aussi sur la prolifération des pratiques monopolistiques, par les «commerçants des crises», qui interviennent illégalement dans les circuits de distribution, ainsi que l'avènement de réseaux spécialisés dans la contrebande des tomates, des pommes de terre, du bétail et des engrais chimiques, principalement le «diammonium de phosphate» (DAP), engrais nécessaire à certaines activités agricoles. Le marché libyen, qui manque de tous ces produits, a aidé au développement de cette activité de contrebande au dépens de l'approvisionnement du marché local.
Le responsable a fait remarquer que l'exportation des produits agricoles seront soumis, à partir du 26 novembre, à une autorisation préalable afin d'éviter la généralisation de ce phénomène.
Il a ensuite passé en revue le bilan des opérations effectuées par le contrôle économique depuis l'avènement de l'année jusqu'à fin octobre.
C'est ainsi que plus de 330.000 opérations de contrôle ont été réalisées au cours desquelles 25.000 infractions économiques ont été relevées, en plus de la saisie de 1.580 tonnes de légumes et fruits ainsi que celle de 160 tonnes de DAP et de 174 tonnes de produits subventionnés.
I. B. (avec Tap).