La pénurie fait l'affaire des spéculateurs, petits et grands, mais elle désespère les consommateurs lambda, tels les pères et mères et famille, qui ne trouvent plus de lait sur les étalages.
Le gouvernement ne cesse de répéter qu'il a pris les dispositions pour approvisionner le marché en quantités suffisantes de lait, en recourant notamment à l'importation – ce qui est déjà une hérésie en cette période de rareté de la devise étrangère dans les caisses de l'Etat –, le lait reste introuvable dans les étalages des supermarchés comme chez les petits épiciers du coin.
Sans démentir le gouvernement, on peut tout de même s'étonner face à cette situation de pénurie quasi entretenue.
Les spéculateurs, petits escrocs et gros bonnets, sont sans doute pour beaucoup dans cette pénurie: ils sont les seuls à en profiter en organisant des réseaux parallèles de distribution ou d'exportation sauvage vers la Libye.
Il n'en reste pas moins que le gouvernement semble complètement dépassé par les événements. Il se montre incapable de prévoir, de stocker et de réguler l'approvisionnement du marché. Et, pire encore, il reste impuissant face aux réseaux de spéculation. Certains vont jusqu'à imaginer des complicités au sein de l'administration avec les mauvais commerçants et les contrebandiers.
Dans tous les cas, c'est le père et la mère de famille qui trinquent, et qui souffrent de ne pouvoir trouver un produit essentiel à l'alimentation de leurs enfants.
Si Ennahdha et ses deux comparses vont perdre les prochaines élections, et c'est tout le mal que l'on souhaite à la Tunisie, ce sera à cause de l'incompétence qu'ils ont montré à gérer ces petits riens de la vie quotidienne des citoyens...
Z. A.